Qu'est ce que je fais ici déjà ? Je cligne des yeux et les refermes, putain j'capte que dalle. Grimaçant je fais une nouvelle tentative. Le monde tourne autour de moi, je vois des gens voler, d'autre rire, déformés ils bougent dans tout les sens, j'entends un son assourdissant genre cinquante machines à laver qui se mettent en route en même temps... ah ouais merde c'est de la musique. Je tente de bouger un peu, pour situer où je suis exactement, quand ma main rencontre ma meilleure amie 'Tequila' et sa plus grande rivale 'MDMA'. OK. J'ai tout compris. Enfin presque. Presque rien. Mais j'ai compris pourquoi je vois des lutins sur le plafond, et des licornes sur des nuages.

Règle numéro un du bon artiste en boîte : Ne jamais venir seul.
Pourquoi ? Ahah, parce que là, je serais pas sous une table (ou je ne sais pas encore vraiment sur quoi je suis).
Règle numéro deux : Ne jamais mélanger alcool(s) et narcotique(s).
Parce que je ne serais pas en train de délirer sans pouvoir rien capter de ce qu'il se passe ici.
Règle numéro trois : Ne jamais tenter de réintégrer la terre ferme.
Parce que la dignité en souffre, que la fierté agonise, et que l'amour-propre à un pied dans la tombe. Une chance pour moi, c'est plus ou moins des choses que j'ai déjà perdues.

Alors rien ne m'empêche de me redresser sur mes coudes, de retomber, de refaire une tentative, de vaincre Goliath en réussissant à tenir debout sur mes deux jambes. De faire, comme un mec dont le nom ressemble à celui du musicien Armstrong, un grand pas pour ma sobriété. Et de trébucher sur un OVNI et m'étaler par terre. MAIS J'Y PEUX RIEN SI LES TRUCS ILS BOUGENT TOUT SEULS. Bordel.

Je reste par terre, et attrape une bouteille volante. Puis d'un coup, tout le monde se met à hurler et à bouger dans tout les sens. Je capte toujours que dalle, mais je préfère laisser les papillons voler et pas essayer de comprendre c'qu'il se passe.