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|  Dim 26 Juil - 18:47 Les étagères de cette gigantesque bibliothèque défilent sur mon côté, tandis que je coure vers le fond de cette dernière. Soudainement je tombe nez à nez avec la fameuse gérante de ce paradis des livres, au regard sévère et dur. Je m'arrête nette, les yeux écarquillés. Elle me fait peur, avec son air glacial, ses phrases cinglantes, et sa grande taille. Elle me toise de haut en bas, je me fait toute petite face à cet examen intransigeant, et attends qu'elle me sermonne. C'est bien ce qu'elle fit, proclamant que le silence et le calme étaient primordial pour la tranquillité de cet endroit. Je m'excuse deux fois et m'apprête à poursuivre ma route plus doucement quand je l'entends de loin marmonner des mots à mon attention comme 'idiote', 'jeune écervelé' et j'en passe. Je me fait encore plus petite et disparais dans les escaliers. Cette fois ci, je fais bien attention à vérifier que personne ne me surveille pour les grimper à toute vitesse. Je monte au dernier étage et lève la tête face aux énormes étagères pleine à craquer de livre. Il faut bien s'imaginer la chose, des grands planches de bois massifs allant jusqu'au plafond, longeant tout les murs, prenant toute la place, il y a de quoi se perdre ici... Sans parler de mon sens de l'orientation pitoyable... Je pars de nouveau vers le fond de la gigantesque salle et y trouve enfin le rayon désiré. Des milliers de livres y sont dédiés, et pourtant c'est bien le coin le moins développé de ce coin. Je constate avec joie que je suis totalement seule dans cet étage, ça m'intimide toujours quand il y a du monde...
Il est temps de commencer ma recherche ! Je grimpe sur l'échelle pour fouiller le haut des étagères, la poussière des tableaux me tombant dans les yeux, ceux-ci devinrent rouges. Je lis les titres des livres un à un, faisant glisser l'échelle à fur et à mesure. Quand je choisis de m'arrêter sur un assez spécial. Toute excitée je sors le livre et me retourne sur l'échelle pour le feuilleter. 'De l'Autre Côté du Monde', les larmes me montent aux yeux quand je me souviens de ces soirs en Norvège où mon père me lisait ces histoires relatant les épopées d'un capitaine présomptueux et de son médecin droit et savant. J'ai enfin put mettre le doigt dessus ! Heureuse je prends les autres livres du même auteur, et devient assez vite débordée sans le remarquer. J'ai entendue dire qu'un film était sorti de ce livre, j'espère que Nikölai voudra bien le voir avec moi ! Je glisse soudainement de l'échelle et au cours de ma chute tente de me raccrocher quelque part sans y parvenir. Je grimace sous le choc et me relève lentement, quand un bruit m'alerte. Je tourne lentement la tête vers l'étagère qui commence à bouger. Oh mon Dieu qu'est ce que j'ai fait ? Je cours pour essayer de la stabiliser, grossière erreur. Elle est beaucoup trop lourde et bouge de plus en plus, j'abandonne et tente plutôt de sauver ma vie mais brusquement, tout les livres commencent à tomber. Je me roule en boule par terre et sens l'étagère se vider sur moi. Aïe, ça pique... J'imagine sans peine la hauteur de la montagne de livre me recouvrant, j'étouffe. Je ferme les yeux, par pitié Nikölai viens me sauver... (encore). | |  | | |
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| Lun 27 Juil - 16:57 En temps normal je n'aime pas les bibliothèques. Je n'y vais pas d'ailleurs. Non, lorsque j'ai un peu de temps pour moi, quand Nick ne m’envoie pas en mission je profite de ma chérie. Et je joue de la guitare. Je ne fais que ça et j'en suis heureux. Je ne ressens pas le besoin de faire plus. Vivre comme ça me suffit, je pourrais même me débrouiller pour vivre seul avec Âme, j'en serais heureux. Des fois il me vient a l'idée que je pourrais la perdre un jour...Elle n'a pas ce fardeau comme le mien. Moi je la verrais mourir si je ne fais rien. Pourquoi je parle de ce futur si lointain? Parce que je sais que je serais toujours a ses côtés. Et même si un jour – ça arrivera jamais – elle cesse de m'aimer, je resterais a ses côtés. Comme chevalier servant. Je resterais toujours a son chevet. Je suis voué a ses yeux. Pour toujours. Qui aurait bien pu croie que moi, le Démon tombe amoureux d'un ange? Je suis amoureux et l'amour est bien étrange. Même de mon père je n'ai pas reçu de tendresse. Je...non, c'est vrai, je dois arrêter d'y penser. Je dois m'ouvrir au monde. Arrêtez de sombrer dans les Ténèbres. Mais...mon cœur. J'ai du mal a respirer. Non. Pense a elle. Ne pense a rien d'autres, fais comme d'habitude. Nikölai, imagine son visage. IMAGINE SON VISAGE! Là c'est mieux...quand elle n'est pas là j'arrive a calmer l'avant d'une crise. Mais quand je suis en pleins dedans...j'ai besoin d'elle. Comme un enfant aurait besoin de sa mère. J'ai toujours besoin d'elle. C'est ça le plus fou. Ah Âme, je me demande si elle sait combien je l'aime. Doucement je me glisse parmi les rayons, le cœur battant un peu plus vite que d'habitude. Le visage de ma belle en tête. Je croise peu de personnes. A ce que je vois je ne suis pas le seul a n'apprécier que moyennement les endroits comme ça. Mais je lui ai dis que je passerais. Alors je ne me pose pas les question. Non, je marche juste. La cherchant d'un coup de regard. Un bruit m'interpelle. Enfin un bruit...une respiration? J'essaye de savoir d’où elle provient, accélérant le pas. Alors quand je reconnais la voix...Mon cœur se serre. Je cours plus vite, dévalant les rangées de livres a toute allure. Ne me demandez pas comment j'ai fais pour entendre d'aussi loin. Je ne sais pas non plus. «Âme!» Je me retrouve nez a nez avec une pile de romans. Parfait...respire et ne brûle pas cette bibliothèque après. Pour faire plaisir a Âme! «Ça va aller » Je commence a retirer les livres la recouvrant. Attendant d'apercevoir un bout de son corps pour avoir une prise et la retirer complètement. | | | | | |
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| Lun 27 Juil - 18:37 J'aime bien passer du temps avec Nikölai, j'aime passer tout mon temps avec lui. A chaque fois qu'il n'est pas là, il me manque. C'est ça l'amour ? Je ne sais pas... J'aime être en sa présence, j'aime le voir sourire, j'aime l'entendre parler, j'aime l'écouter jouer de la guitare, j'aime son odeur rassurante, j'aime glisser mes doigts entre les siens, j'aime et garde dans ma tête chaque instants passés avec lui. Je l'aime lui tout entier. C'est ça l'amour... J'aimerais être avec lui pour toujours, pour toujours... Ça me semble si près pour toujours ! J'ai toujours peur que ça reparte aussi soudainement que c'est venue... comme pour la Norvège. J'ai peur d'être séparée de lui, mais ce qui me terrifie encore plus, c'est que vienne le jour où il se lassera de moi. C'est vrai ça...j'agace beaucoup de personnes et ça me tuerai que Nikölai fasse partit d'entre elles. Mais ça je ne le dit pas.
Alors qu'une montagne de livre me recouvre, je me recroqueville attendant que quelqu'un arrive. Ça m'arrive souvent ! Mais en général j'arrive à remonter à la surface du tas ! Ici, c'est impossible, les livres m'écrasent et me paralyse les membres. Je sens que quelqu'un me tire à la surface de cette montagne de livre, je souris en reconnaissant l'odeur de cette personne. J'ouvre les yeux et enlace Nikölai. Je m'écarte un peu pour le regarder. « Tu es venu ! » Puis je remarque qu'il à l'air... d'hésiter à mettre le feu à cette bibliothèque ? Je ris « Je suis désolée c'est ma faute ! En fait je cherchais un livre, et il était tout en haut, donc je suis montée et puis j'ai glissée, sauf que après j'ai remarquée que l'étagère bougeait alors j'ai essayée de la remettre bien puis tout m'est tombé dessus ! » Je ris de nouveau et me cale dans les bras de Nikölai, « Merci d'être venu... » Je lève la tête et l'embrasse doucement sur les lèvres. Même quelques heures sans lui ça me paraît trop long ! | | | | | |
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| Ven 31 Juil - 21:01 Contrairement a moi et a mon sale caractère, Âme aime venir dans ce genre d'endroits. Je pense que ça colle bien avec son caractère, rêveuse, heureuse, passionnée. Oui, ça va plus que bien. Et honnêtement si je m'y rends avec, je peux supporter longtemps ces murs clos. Oh oui, bien longtemps. Je sais aussi que je pourrais rester dans le noir complet, pendant de longues heures si elle est avec moi. Sans elle? Impensable, je deviendrais fou. Oui, fou a en mourir. Je finirais sans doute par m'arracher la peau de mes avants-bras. Je me mordrais les veines. Vous ne le saviez pas? Le noir est l'une de mes plus grande peur. Je ne peux pas vivre dans le noir complet. Pendant des mois j'ai dormi avec une bougie près de moi. Elle était censée «éloignée» les mauvais esprits. Mais depuis que je connais Âme, ça n'en est plus la peine. Sauf si elle n'est pas avec moi. Dans ces cas là je redeviens l'enfant que je suis. Je redeviens une de mes parties sombres. Je broie du noir toute la journée, j'ai même le droit a des hallucinations. Alors oui, sans elle je ne suis rien. Et si il faut que j'aille dans une bibliothèque a ses côtés...Je ne peux que signer de suite! L'amour donne des aîles parait-il...Moi je trouve qu'il donne un cœur plutôt. «Pourquoi ne serais-je pas venu?» J'ai envie de lui dire que je reviendrais toujours vers elle. Toujours. Mais je ne pense pas qu'on puisse en parler là...Ah en plus de gagné un cœur, j'ai gagné un côté romantique a souhaits avec ma princesse Norvégienne. Et voilà qu'elle rit. Automatiquement j'oublie toutes mes idées de pyromane et je me mets a sourire. Si jamais vous n'allez pas bien, le seul remède c'est son rire. Enfin , n'espérez pas trop. Il est impossible de l'approcher. Navré mais c'est ma chérie. En faite, le pire dans tout ça, c'est que je ne suis absolument pas désolé. «Ne t'en fais pas! Ce n'est pas ta faute Âme. Tu ne t'es pas fais mal au moins?» Je ne veux pas qu'elle puisse avoir eu mal avec des livres. Et encore moins si ce sont ceux qu'elle aime. Qu'elle ironie je vous jure. « Je viendrais toujours Âme...» Et voilà je l'ai fais. Je perds toute résistance quand elle est avec moi. Vraiment toute. Je lui rends son baiser, tout doux, tout gentil...Un peu a son image. Pour moi il n'y a plus aucun doute. J'ai trouvé la femme qui partagera ma vie. Ce n'est même pas une certitude. C'était écrit. | | | | | |
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| Sam 1 Aoû - 10:08 Sur le Pays des Rêves, papa avait une gigantesque bibliothèque. Je me demandais toujours comment il faisait pour que les livres ne tombent pas lorsque c'était la tempête... La journée, lorsque je m'ennuyais, je mettais en place une 'expédition' pour aller chercher des livres dans la bibliothèque. J'accostais le bateau en douce, grimpant sur la coque et rentrant en silence dans la soute. Papa faisait toujours semblant de dormir et de faire mine de se réveiller quand je faisais trop de bruit, je grimpais sur l'échelle, je redescendais, et je me retrouvais sur ma petite coquille pour lire. J'ai toujours aimée me retrouver au milieu des livres, oui, la bibliothèque c'est bien le seul endroit où je n'ai pas peur d'être seule...et encore.
J'aimerais bien retourner en Norvège... mais j'ai peur de voir ce que j'y trouverais.
Je lève les yeux vers Nikölai, et là une pensée bien égoïste m'effleure. Que m'arrivera t-il s'il s'en allait ? Non ! Non, je ne veux pas ! Imaginer cette présence essentielle disparaître, ce serai comme souffler sur la flamme d'une bougie pour éteindre la lumière. Imaginer sa chaleur s'envoler, ce serai comme me noyer dans une baignoire de glaçon. Imaginer mes doigts se refermer dans le vide... « Non ça va ! Rien de cassé, » je lui sourit, balayant mes peurs. Je me mords doucement lalèvre quand il dit qu'il viendrai toujours, ça me donne le sentiment que ça ne se terminera jamais, et ça me rassure...
Puis des claquements de talons se font entendre dans les escaliers. Je les reconnaît, je les reconnaîtrais toujours, tout comme je reconnaîtrai la voix de Nikölai. Ce sont les talons de la gérante. Mes yeux s'agrandissent, mon Dieu... La bibliothèque ! Je me relève prestement, prend mon démon par la main et l'entraîne rapidement avec moi à travers le champs de livre que j'ai fait tomber, puis me cache avec lui derrière une étagère. Elle vient par ici. Si elle s'aperçoit que c'est moi qui à fait ce chantier, je risque d'être interdite d'accès à cet endroit, je l'agace tellement !
J'entends son hoquet de surprise en découvrant mon crime. Je sais que c'est mal, mais je ne peux m'empêcher de rire. Elle est si drôle ! Mes épaules tressautent en silence, bon j'irai m'excuser et je rangerai tout... Mais pour le moment j'aimerais rester avec lui. On s'enfuit en catimini de la bibliothèque. Main dans la main, on se balade à l'air libre puis je me tourne vers lui, « Dit... » Je ne sais pas, je n'ai encore jamais vraiment parlée de ça avec lui... Je ne sais pas vraiment ce qu'il va en penser... « Un jour... Tu m'accompagneras en Norvège ? » | | | | | |
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| Dim 2 Aoû - 1:31 Un bruit de pas me fais sortir de mon rêve. Enfin de mon rêve...De mes songes. A qui je pensais? A elle bien sur. Toujours. Je l'ai déjà dis, c'est mon seul moyen de rester humain. Enfin complètement humain. Sinon je me perdrais dans le néant. Je me retrouverais seul, seul dans ce placard. Face aux cauchemars qui ont parsemé ma vie. Ceux qui m'ont empêché de dormir pendant des heures. Et je les entendrais...Quand on tue beaucoup de personnes, ça reste a jamais. Il est impossible de tout effacer. On peut fermer les yeux dessus. Mais on ne peut pas oublier. C'est impensable. Nous restons prisonniers de nos erreurs passées. Et personne n'aime ça. Alors oui je les endenterais hurler , encore et encore...Jusqu'a ce que je n'en puisse plus. Je ferais le nécessaire pour ne plus les entendre. Je me battrais avec ce démon, pour longtemps. Mais je vaincrais. Quand j'y pense il mettra a feu et a sang le monde. Et si ça se trouve a ce moment, je retournerais vers mon père. Oh diable, pourquoi ça m'arrive a moi? Nous avons tous nos démons antérieur. Âme aussi, mais même si je ne crains pas. Je me mets a la suivre, main dans la main elle nous attire derrière une étagère. Et je ne sais pas pourquoi, mais quand elle se met a rire, je ne peux m'empêcher de la dévorer des yeux. Ou plutôt de l'admirer? Âme est vraiment un ange, son rire est comme un éclat de bonheur. Mon petit paradis personnel. Oh oui je suis égoïste, mais qu'importe. On se promène ainsi, déambulant main dans la main entre les rangées de livres. Mais je ne m'intéresse pas vraiment aux nombreux bouquins qui se situent dans cette pièce. Non. Je n'ai d'yeux que pour elle. Je n'ai eu d'yeux que pour elle, depuis le début...Et ça sera jusqu'à la fin. Quand elle commence a parler, j'arrête de marcher. Me tournant un peu vers elle, jouant doucement avec sa main. J'aime ce contact, sa peau est si douce. Même si mon cœur a arrêter de battre a la minute où je suis mort, il fait un bond. L'accompagner en Norvège? Ô mais ma douce veut partir dans une contrée lointaine? Je sais qu'elle ne pense qu'a ça. A ces océans, a ces voiliers, cet air marin...Mais aussi a ses origines. Je sais combien ça compte pour elle. «Comment te dire...» Je ne sais pas comment le lui expliquer. J'aimerais qu'elle comprenne. Vraiment. Je prends ses mains et les porte jusqu'à mes lèvres. Doucement, j'y dépose quelques baisers. Tendrement je glisse ensuite ma main sur sa joue. Sa joue si douce... «Âme Yggdrasil, je vous suivrais partout où vous irez...» Je l'approche doucement de moi, l'enlaçant. «Je t'aime Âme, alors même si tu pars jusqu'à bout de monde je te suivrais...» Alors quoi? Je suis amoureux et en plus de ça sincère. | | | | | |
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| Jeu 6 Aoû - 23:56 Peut être que j'en demande trop ? Peut être qu'il n'a pas vraiment envie de partir aussi loin ? Peut être qu'il se demande bien pourquoi j'ai soudainement envie de faire un tour en Norvège. Moi qui essayait de ne pas y penser pendant tout ce temps, c'est sûr que ça doit être étrange. Mais je me sens prête, j'ai besoin d'en avoir le cœur net, qui trouverais-je là-bas ? Comment seront-il ? … Me reconnaîtront-il ? Je ne sais pas comment les Yggdrasil prendront ma transformation... Je ne sais pas s'ils sont vivants, je ne sais pas s'ils continue toujours leurs exode chaque hiver vers les aurores boréales, je ne sais pas combien ils sont désormais, je ne sais pas si mon père à eu d'autres enfants...
Mais je ne le saurai pas si Nikölai refuse de venir avec moi, parce qu'il est autant important pour moi que le sont la Norvège, la mer et les Yggdrasil. Enfin non, je me trompe, il est plus. Beaucoup plus, alors je resterai avec lui.
Il porte mes mains à ses lèvres, moi attendant patiemment sa réponse. Quoi qu'il me réponde, je l'aime toujours autant, mais je ne saurai décrire le bon qu'à fait mon cœur lorsqu'il à dit qu'il me suivrait n'importe où. J'enroule mes bras autour de son cou et l'embrasse, « Merci, merci, merci ! Ça sera génial ! » Je ne sais pas quand nous partirons, ni même comment, mais la perspective de partir avec lui me comble de bonheur. Continuant à marcher doucement, je me tourne vers lui, « Et toi ? Tu voudras partir quelques part un jour ? » Le soleil commence à décliner et la fraîcheur de la nuit s'installe, je me rappelle à quel point je détestais que le soleil décline quand j'étais à la rue. Le croque-mitaine sortais me hanter dans la pénombre, j'en avais tellement peur... Je me souviens peu de cette époque, parce que là plupart du temps c'était l'autre qui prenait le contrôle, mais je crois que j'ai mis beaucoup de temps pour tard pour ressortir de chez moi. Alors que maintenant, aux côtés de Nikölai, je parviens à me détacher de cette époque, ça doit être l'amour qui me rend forte...
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| Dim 9 Aoû - 1:09 Je ne sais pas a quoi elle pense. Qu'elles sont les pensées qui l'occupent. Pense-t-elle surement aux contrées lointaines où elle est née. La Norvège, j'y suis déjà allé. Bergen, une ville magnifique. Mais je n'ai pas attendu bien longtemps, j'ai toujours été en mouvement. Sauf depuis que je la connais. Je reste sur le sol américain. Je reste a ses côtés. Oh oui je reste alors que je sais que c'est dangereux. Pour elle comme pour moi. Si je reste trop longtemps ils pourraient me retrouver, ils pourraient mettre la main dessus aussi. Et je ne veux pas. Mais je ne veux pas non plus partir, la forcer a abandonner les Etats Unis. Son travail, ses amis...Parce qu'il est clair que je ne partirais pas sans elle. Je suppose que dans un futur lointain nous vivront en Norvège. Nous aimant passionnément comme au premier jour. Oui je suppose cela, ou alors j'espère secrètement et égoïstement qu'elle sera éternellement mienne? C'est bien ça, je suis égoïste mais...je sais pas, ça ne me gêne pas. Je le suis mais avec la plus merveilleuse des femmes. Je rêve qu'elle soit mienne a jamais. Je ne pense pas que je pourrais vivre si je voyais ce même éclat dans ses yeux quand elle me voit, adressé a quelqu'un d'autre. Non, comme j'ai peur qu'elle ne trouve meilleur que moi. Moi, je ne suis rien. Je suis dans le fond d'une timidité étrange face a elle. Mais je le cache a merveille, non? Je ne change pas a son égard. Est ce qu'il m'arrive d'être jaloux? Oui. Même au début quand je l'ai rencontré. Je ne le comprenais sans doute pas, vu que je n'étais pas très sociable. C'est a peine si j'avais échangé plus de dix phrases avec quelqu'un. J'avais encore en bouche le sang de mes victimes. Et quand je l'ai vu, c'est comme si j'ai pu respirer de nouveau. Comme je l'aime Âme. Je ne supporterais pas de la perdre comme ça, je ne supporterais pas de voir quelqu'un me la prendre comme ça. Non, impensable. Partir quelque part un jour? Je ne sais pas quel pays j'ai préféré parmi tous ceux que j'ai fais. Le Japon était joli, mais les pays scandinaves sont plus ma tasse de thé. Ou alors la Russie, je passe facilement inaperçue avec mon prénom. Ils auraient plus de mal a me retrouver pourtant, je n'ai pas envie d'y aller pour un certain temps. Enfin, pas particulièrement. « Je te l'ai dis Âme, tant que je suis près de toi c'est tout ce que je demande. Après n'importe le pays, j'en ai vu tant...Mais je pense que j'aimerais bien revoir la Norvège. Et peut être que comme ça je pourrais rencontrer ta famille.» Aucun de nous deux ne connaît la famille de l'autre. Elle ne sait pas que mes parents ont été tués sous mes yeux. J'ai inventé une autre mort, peut être que je lui dirais un jour. Elle est témoin de toutes mes crises d'angoisse. Toutes. Alors je suppose qu'elle doit savoir que mon passé est une période sombre de ma vie. Et puis je ne me souviens pas de tout. Peut être que ça viendra au fur et a mesure, je recouvrais ma mémoire. On continu de se promener main dans la main, la nuit commençant a tomber. J'ai toujours détesté les ténèbres. Mon passé y est trop attaché, je hais ça. « Dis moi Âme, si jamais je te demandais de m'épouser que dirais-tu?» Je ne sais pas pourquoi je lui demande comme ça, alors que j'y ai pensé depuis plusieurs mois. «Je ne dis pas que je vais te le demander là, tout de suite...» Même si j'ai la bague depuis quoi, plusieurs semaines sur moi? Mais non! Je suis pas comme ça...mon dieu je vais mourir. Pourquoi je prends de nouveaux les mains de mon amour et je tremble comme une feuille? Non. Je...je peux pas faire ça. « Hayate-Eventyr Âme Yiggdrasil, voulez vous devenir ma femme?» C'est presque un murmure, mais quoi...Je perds la tête je crois. Pourtant c'est bien elle que je vois en face de moi. C'est bien sa peau si douce que je sens sous mes doigts. C'est bien ses lèvres que j'embrasse doucement. C'est bien moi qui tremble. Et c'est bien moi, Nikölai qui est fou amoureux de cette norvégienne. | | | | | |
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| Mar 11 Aoû - 18:35 Je crois que je dois être trop timide pour le dire à voix haute, mais puisque nous sommes dans mes pensées... Nikölai ? Je l'aime. Plus que tout, ce qui a été, et tout ce qui sera. Assez pour me dire que s'il vient à disparaître, je ne laisserais pas une minute s'écouler avant de le poursuivre dans le fleuve de la mort. Assez pour être sûre que jamais ne viendra le jour où je serais loin de lui. Assez pour vendre mon âme au diable pour le sauver. Assez pour... assez pour qu'à chaque respiration et chaque battement de mon cœur, je pense à lui désirant rester éternellement avec lui ainsi, main dans la main, jusqu'à ce que le ciel s'effondre.
Je lui sourie, comme j'aimerais lui présenter ma famille ! Enfin, ce n'est pas dit qu'eux soit toujours en vie, ni même qu'ils se rappellent de mon nom... Mais le souvenir que j'en garde restera impérissable, tout comme le reste de la Norvège en vérité... C'est un peu comme si ces souvenirs m'avaient sauvés la vie non ? Quand j'étais enfermée dans cette prison, puis cette pièce blanche glaciale... Après ça je me dois de ne jamais rien n'en oublier. « Ah oui ! Tu verras, ils sont géniaux ! »
Les ténèbres plongent sur nous, et pourtant je ne laisse même pas paraître un frisson. Les lampadaires commencent à s'allumer pour éclairer notre chemin, c'est très joli. Ces lumières orangées dans la pénombre... Ça me rappelle les étincelles de Manhattan vues depuis le pont de Brooklyn ! La voix de Nikölai me fait revenir dans le monde réel... Sa question me désarçonne. Elle chamboule mes pensées, comme un raz de marée. Mais pas dans le mauvais sens hein ! Tout au contraire ! Puis il m'annonce que ce sera pas pour tout de suite. Puis la seconde d'après le voilà faire sa demande ! Je ne saurai pas décrire la joie qui à percée mon cœur. Non, c'est vraiment indescriptible... Rouge comme une pivoine, je commence par rire, puis finalement je passe mes bras autour de cou, « Bien sûr que je le veux Nikölai Loki Hills ! » Je l'embrasse tout sourire, au comble du bonheur. Puis je remarque qu'il tremblait, penchant la tête sur le côté, les yeux pétillants, je lui demande, « Ça fait longtemps que tu y pensais ? »
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