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Training Day - Keith & Âme
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H.-E. Âme Yggdrasil
H.-E. Âme Yggdrasil
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Localisation : Soudée à son HGM adorée ~
Jeu 24 Sep - 22:02
Quartier libre. Je ne connais rien de San Francisco, mais je ne pense pas que j'irai visiter quoi que ce soit pour plusieurs raisons. Premièrement, ça ne me tente pas plus que ça. Deuxièmement, ce serai certes amusant pour vous, mais je me vois déjà me perdre dans la ville. Troisièmement, j'ai de quoi m'occuper tranquillement à l'hôtel. Alors je m'y rends d'un pas plutôt pressant, une fois dans ma chambre, je me débarrasse de cette robe pour enfiler quelque chose de moins pesant à porter. Les rares fois où j'enfile une robe de ce genre c'est quand je dois infiltrer un gala ou autre... et encore.
Puis je finis par sortir un stylo et une masse de feuilles de papiers, je m'installe devant le pc, et au travail ! Après avoir envoyé un premier rapport au SHIELD, je me lance dans mes recherches. Les mafieux de San Francisco... Avec l'aide des archives, renseignements et sources du QG ça va vite... mais pas autant que je voudrais. Je ne me fais pas trop d'idée, faire le ménage dans un bar de truand ce sera tout sauf amusant. Au fur et à mesure que je creuse dedans, prenant des notes en même temps, je commence à me rendre compte que c'est vraiment bizarre. Faire le ménage dans un bar de truands. Faire le ménage dans un bar de truands. Faire le ménage dans un bar de truands... Mais oui ! Cela veut-il dire que le SHIELD désire qu'on assassine une vingtaines de personnes dans ce bar, sous les yeux d'une très grande ville au nom de la loi ? Mais c'est totalement incompréhensible... Je soupire sans parvenir à trouver la réponse à cette contradiction totale. Je change de d'objectif et décide de nous faciliter le travail avec Albarn, en trouvant moi même la solution pour contrôler ce pouvoir. Mais évidemment quand on tape 'Comment contrôler un instinct de survie dévastateur, dû à une administration progressive d'ADN de tigre ?' sur Google, on tombe pas sur grand chose. Le SHIELD non plus ne m'aidera pas de ce côté là. Je finis par creuser doucement en déterrant des vieux dossier à propos de l'organisation m'ayant enlevé pour ses essais. Je découvre pas mal de chose, mes notes s'entassent un peu partout, mais finalement je ne trouve rien de vraiment concret. Ma déception est tellement grande, que les découvertes importantes que j'ai faîtes n'ont aucune valeur. J'ai l'impression de nager dans une foule sans pouvoir m'approcher du but. Persévérant tout de même, je finis par m'endormir sur le bureau.
H.-E. Âme Yggdrasil
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J. Keith Albarn
J. Keith Albarn
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Jeu 24 Sep - 22:26
Le lendemain matin, je me lève aux alentours de dix heures. Une fois de plus, on n'a aucune limite de temps alors pourquoi se stresser? Je m'habille rapidement, bien moins classe que la veille, juste un T-shirt et un vieux jean troué aux genoux. Je m'arrête devant la porte d'Âme. Je n'entends qu'une profonde respiration, signe qu'elle dort encore. J'en profite pour aller prendre le petit déjeuner. Je lui remonte des donuts et un café et je frappe à sa porte pour la réveiller. Je lui dis que je l'attendrais en bas dans une demi heure. Ça me laisse amplement le temps d'aller acheter une carte et de repérer le bar qu'on va devoir prendre d'assaut. Je me rend compte qu'on est suffisamment proches pour que j'ai le temps de m'y rendre vite fait avant qu'Âme ne soit prête. Je laisse la voiture ou elle est et j'y vais à pied. Comme je ne passe jamais la seconde, je me ferais inévitablement remarquer. Et puis j'aime bien marcher, d'autant plus que les rues de San Francisco à dix heures du matin sont particulièrement sympathiques.

Le bar, sobrement intitulé Shotwell's, est assez visible depuis la rue. À vrai dire, il se démarque totalement des autres bâtiments. Sa façade semble dater des années 60, ce qui est d'ailleurs probablement le cas. Je suis sûr qu'une fois à l'intérieur, on se croirait dans le décor d'un film de mafieux. Cela dit, un bar de mafieux qui ressemble à un bar de mafieux, c'est somme toute assez logique. Je tente de faire un rapide repérage tout en restant à l'extérieur, mais la vitrine est volontairement teintée de noir et je ne vois rien du tout. Comme je ne veut pas attirer l'attention, je ne tente pas de rentrer dedans. Ça, ce sera la mission d'Âme. Elle inspirera bien moins la méfiance que moi, du haut de mon mètre quatre vingt quinze, avec les muscles et ma cicatrice. J'ai presque le mot MILITAIRE écrit sur le front. En revanche, Âme pourra sans aucune problème se faire passer pour une promeneuse égarée, ou je ne sais quoi d'autre.

À Fort Baxter, je récupère des micros et des oreillettes. Tout est de la dernière technologie, à priori indétectables et quasi invisibles. Les micros sont de fines pastilles noire adhésives, ce qui veut dire qu'on peut se les coller sur le torse et être tranquille ensuite: aucune gêne, impossible à repérer à travers des vêtements, le seul problème c'est qu'ils collent un peu trop. Il faut juste éviter de les poser sur une zone trop poilue, quoi. Les oreillettes sont de petits machins transparents qu'on s'enfonce dans l'oreille. Pour le coup, ça demande une certaine habitude parce que c'est franchement désagréable au début. Je ramène tout ça dans le hall de l'hôtel et je donne les siens à Âme. Je lui explique sa mission du jour: rentrer dans le bar, faire un petit repérage et ne pas se faire tuer. Je lui donne aussi une paire de lunettes caméra. Quand à moi, je serais sur le toit d'en face avec un ordinateur qui me retransmettra les images en live et un Barrett M82, au cas où ça tournerait mal. Âme n'a pas l'air emballée.
J. Keith Albarn
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H.-E. Âme Yggdrasil
H.-E. Âme Yggdrasil
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Ven 25 Sep - 18:20
Monsieur Keith me réveille, apportant au passage le petit déjeuner, puis je me rends compte que je m'étais endormie devant l'ordinateur. Je remercie le soldat, et je commence à trier et rassembler mes notes avant de manger un morceau. Je me prépare et descend dans le hall, apprenant que la mission commence aujourd'hui. Monsieur Albarn me donne une oreillette, un micro, des lunettes et on se rend dans le fameux bar. Je sais que c'est inutile de lui dire que j'aime pas vraiment cette idée, (parce que de toute façon, c'est pour ça qu'on est là) même si que je sens que ça va mal finir.
Devant le bar, je comprends que je dois jouer la touriste égarée. Ça m'a l'air pas très compliqué, mais je ne peux tout de même pas m'empêcher de stresser. Le lieutenant Keith est sur le toit d'en face. Je respire un grand coup, Comme dit Murphy, si quelque chose peut mal tourner, ça tournera mal. Et je fais mon entrée dans la taverne.
Trois secondes, les regards s'arrêtent sur moi. Ils me jaugent, l'air de se demander ce que fait une jeune fille comme moi dans un bar de mafieux. Oui moi non plus, je ne sais vraiment pas ce que je suis venue faire ici. Je ne sais pas vraiment ce que je dois faire, ni ce que le lieutenant attends de moi. C'est idiot, j'aurais due lui demander, je n'ai vraiment pas envie de le décevoir.
Je balaye la pièce du regard, le fond de la salle est sombre et empeste la cigarette et le whisky à m'en faire tourner la tête, coin poker. Il faut que je fasse quelque chose, parce que si quelqu'un à un doute, tout pourrais être fichu... donc pour le moment, je me met à la recherche d'un Al Capone version soft à aborder. Prenant soin de laisser le temps à Keith d'examiner la pièce et les mafieux, je finis par tomber sur un gangster assez jeune. « Hum... Bonjour ? Excusez-moi je me suis perdue, est-ce que vous pourriez m'aider ? » Je lui sert mon sourire le plus charmant, croisant les doigts pour que personne ne se lève pour me pointer une arme sur la tempe. Pour le moment j'ignore le fait que n'importe qui ici pourrait me tirer, je met ça très loin de mes pensées, et je fais en sorte que mes mains ne tremblent pas. Le tout c'est d'être bon comédien, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Parce que, ne l'oublions pas, il y a à l'intérieur de moi une bête enragée prête à tout pour survivre.
H.-E. Âme Yggdrasil
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J. Keith Albarn
J. Keith Albarn
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Dim 27 Sep - 1:11
Sur le toit d'en face, je prends la position du tireur couché. J'épaule mon fusil et je colle mon œil à la lunette de visée. Je place le réticule pile entre les deux omoplates d'Âme. Je suis ses moindres déplacements au millimètre près, du moins jusqu'à ce qu'elle rentre dans le bar. À cause de la vitre teintée, je ne vois pas grand chose. Je bascule en vision thermique. Je balaye rapidement le bar. Je compte six hommes, tous armés. Les taches bleues sous leurs aisselles ou au niveau de leurs ceintures sont dues à la froideur du métal. Je quitte un instant la lunette pour sortir mon ordinateur portable de sa veille d'une petite tape sur le trackpad. J'active la caméra, l'oreillette et le micro. Soudainement, j'entends tout ce qui se passe dans le bar. Les lunettes qu'Âme à sur le nez me retransmettent une image de haute qualité de la pièce. Je l'entends tenter de convaincre un jeune gangster et d'engager la conversation.

« Hum... Bonjour ? Excusez-moi je me suis perdue, est-ce que vous pourriez m'aider ? »

Pas trop mal pour une débutante. Avec un peu de chance, son côté mignon jouera en sa faveur et le type mordra à l'hameçon. Dans le doute, je le vise en plein front. Et la, plusieurs choses arrivent en même temps.

Tout d'abord, une camionnette blanche dévale la rue a tombeau ouvert pour s'arrêter dans un crissement de pneus devant le bar. Deux hommes encagoulés en descendent, armés de fusils d'assaut et soutenant un troisième type. Lui aussi est cagoulé, mais sa chemise blanche est devenue écarlate, imbibée de sang. Les deux hommes armés d'AK47 deviennent immédiatement mes nouvelles cibles. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne remarquent la présence d'Âme.

Puis j'entends un bruit que je connais par coeur. Un bruit discret et métallique, mais clairement audible pour une oreille entraînée et habituée comme la mienne. Le bruit d'un pistolet que l'on vient d'armer, suivi de peu par une voix.

"Lève toi doucement, connard. Essaye pas de jouer au malin sinon je te plombe."

Je me relève doucement et je me retourne lentement, en priant pour que personne ne me voie debout sur le toit depuis le bar. Deux hommes se sont faufilés derrière moi. Celui qui a parlé à un visage mince et tordu et tient un Colt .357 Python, une belle saloperie qui pourrait pratiquement me couper en deux. Sans parler du bruit. Le deuxième est en retrait et braque un fusil à double canons sur ma poitrine.

La seule solution va être d'engager le combat en priant pour qu'il n'arrive rien de fâcheux. Et pour que personne ne tire. Sinon, tout le monde présent dans le bar risque de rappliquer. Je me tiens prêt à faire apparaître Keith numéro deux derrière ces deux connards, et à bondir.
J. Keith Albarn
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H.-E. Âme Yggdrasil
H.-E. Âme Yggdrasil
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Dim 4 Oct - 19:08
C'est difficile d'avoir l'air détendue, quand on sait qu'il y a un tireur on ne peut plus doué quelque part derrière nous, et une pièce pleine à craquer de mafieux devant devant nous. Je dis ça pour excuser mon air franchement tendu et stressé. Je ne sais pas combien de temps je pourrais les berner, mais je sais que je ne dois pas le sous-estimer.
Justement un crissement de pneu marquant l'arrêt brutal d'une voiture derrière la porte d'entrée du bar se fait entendre. Là je commence à sentir la peur me ronger les entrailles. Trois portes claquent, trois personnes. Des cliquetis métalliques me font savoir qu'ils sont touts les trois armés, et les bruits de pas qu'ils vont rentrer. Soudainement, je n'entends plus que deux paires de chaussures marteler le sol, l'un d'entre eux est mort, celui du centre. Soit Monsieur Keith à commencé le travail soit, cela veut simplement dire que je suis en danger et que je ferais mieux de décamper. Dans les deux cas, il vaudrait mieux que je sorte de ce bar. Mais je peux pas. C'est trop dangereux. Si je le fais, d'abord ça paraîtra très louche, ensuite quelqu'un risque d'apercevoir le cadavre derrière la porte quand je l'ouvrirait. Cadavre qui empeste le sang. Ma respiration s'accélère, c'est toujours comme ça, quand une odeur aussi forte de sang en arrive à m'en donner le goût dans la bouche. Quelqu'un se lève, je sursaute. Premier symptôme : mes réflexes & une certaine paranoïa. Je le suis des yeux en me positionnant de sorte à garder tout le reste des mafieux dans mon champs de vision, mes oreilles à l'affût de la première culasse de fusil qui claquera, ou du premier semi-automatique qui empruntera son gaz pour réagir. Second symptôme : les 5 sens sur-attention. L'homme sort. Il laisse la porte grande ouverte. Je peux voir un homme mort, les yeux exorbité et la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau, un homme assassiné. Tout le monde peut le voir. Tout le monde se lève, l'arme au poing. Troisième symptôme : L'éveil du 6ème sens, l'instinct. Je me précipite vers la sortie. Ah. Mauvaise idée, me voilà face à deux AK-47. Les deux pointés sur moi, chargés, ils n'attendent plus que l'appel de la détente. Très très mauvaise idée.

Allez, ne panique pas Âme. Ne panique surtout pas, y'a vraiment pas de quoi laisser la bête faire un carnage. Je serre les poings pour empêcher les griffes qui commencent à sortir, et je ferme les yeux. Surtout. Surtout. Surtout, ne pas paniquer. J'ai beau serrer la mâchoire, impossible d'arrêter l'évolution de mes canines qui se transforment en croc. Étape 4 : la transformation. Je n'ai plus beaucoup de temps, je panique et fuis de quelques mètres grâce à ma vitesse accélérée. Ce qui laisse les deux mafieux perplexes pendant trois secondes. Trois secondes après ils commencent à tirer. Ils me loupent, c'est une chance, mais la mauvaise nouvelle c'est que ma vision commence à se troubler et à se teinter de rouge. Puis ça devient de plus en plus désordonné. Je lève les yeux vers le toit et je remarque la situation de Keith plutôt compliqué. D'autre aussi le remarque. Parce que maintenant tout le bar est dehors. Le cadavre à ameuté tout le monde, les AK-47 se sont chargés de faire sortir tout leur congénères à cartouches. Ça commence à hurler, à parler, à tirer en l'air, sur les murs, sur les autres, partout. Pendant ce temps-là, moi, je me trouve à seulement quelque mètre de tout ce fouillis. Je ne sais pas. Je crois bien que je ne pourrais pas savoir avant mon retour à la réalité. C'est le grand come-back de l'animal, un rugissement assourdissant de fauve s'échappe de ma gorge. Le genre de rugissement qui fait taire tout le monde et fige sur place chaque personne. Ce genre de rugissement qui vient réveiller votre instinct de survie. Dernière Étape : Perte totale du contrôle, mot de l'examinateur : Bonne Chance.
H.-E. Âme Yggdrasil
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J. Keith Albarn
J. Keith Albarn
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Lun 5 Oct - 15:01
Je fais apparaître le deuxième Keith dans le dos de Double-Canon et je lui brise les vertèbres. Pas le temps de faire dans la dentelle, et ça évite qu'il ne tire par réflexe. En entendant le bruit des cervicales qui cèdent, Colt-Python se retourne instinctivement. Juste à temps pour voir son collègue s'écrouler au sol. Le canon de son revolver à très légèrement dévié de ma poitrine quand il a tourné la tête, juste assez pour que je saisisse son poignet et que je lui déboîte l'épaule d'une brusque torsion. La douleur lui fait ouvrir les doigts et son flingue tombe au sol, tandis que lui même est à genoux. Il reçoit mon genou droit en plein visage et j'entends des choses craquer, sûrement son nez et probablement quelques dents au passage. Les deux types sont à présent étendus au sol, tous les deux hors d'état de nuire. Normalement, je prendrais le temps de menotter Colt-Python, vu qu'il n'est pas mort et qu'il pourrait revenir à lui. Mais je ne le fais pas pour deux raisons. La première, c'est que si il revient à lui, il sera trop occupé à chercher des insicives par terre, et de toutes façons Keith II le surveille. Et la seconde, c'est le rugissement et les coups de feux qui ont éclaté dans le bar pendant que je m'occupais des deux sentinelles.

Je me remets en position de tir. La scène que j'observe à travers mon viseur me laisse perplexe. Le bar s'est transformé en une espèce d'abbatoir. Sur les huit gangsters, seuls quatre sont encore vivant. Et encore, je suis optimiste. Un d'entre eux est expédié dans la vitrine qui se brise et il finit sa course en s'ouvrant le crâne sur le coin du trottoir. Malgré tout, les trois survivants tirent partout et j'aimerais éviter des dommages collatéraux. Non pas que je me plaindrais si ils se plombent mutuellement. Mais je ne veux pas qu'Âme soit blessée. Une bête en furie est déjà suffisamment difficile à calmer indemne. J'élimine deux types proprement, une balle chacun. Le troisième tire dans ma direction mais la version fauve de ma coéquipière s'occupe de lui. Et pas du tout proprement. Des litres de sang sous pression giclent par à coups de sa carotide tranchée. Il s'effondre et tout son corps se relâche. À part le type derrière moi, tous les mafieux sont morts. Je dirais presque missions accomplie.

Maintenant, il faut juste calmer le tigre. Keith II se rend immédiatement à Fort Baxter et me transfère un chargeur de munitions tranquillisantes. Pendant ce temps, Âme réduit tout ce qui se trouve dans le bar à l'état de cure-dents. J'introduis le chargeur dans mon fusil et je fais monter une fléchette dans la culasse. Tirer avec ce genre de munition est plus difficile car elles ne sont pas aussi rapides que des balles. Il faut plus anticiper les mouvements de sa cible. Et dans le cas présent, ça ne va pas être de tout repos. Je prends une longue inspiration et je tire trois fois dans la direction d'Âme, coup sur coup. La première fléchette passe à vingt centimètres de sa tête. Elle se figé et ses yeux me fixent. La deuxième fléchette se plante dans son épaule droite et la troisième et pleine poitrine. Elle rugit, mais une seule de ces munitions peut endormir un éléphant adulte en moins de trente secondes. Elle titube et tombe au sol. Immédiatement, Keith II apparaît dans le bar et la soulève. Pendant ce temps, je range tout mon équipement et je jette Colt-Python du haut du toit. Il atterrit sur le trottoir avec un choc mou. Je dépose Âme dans le fourgon des trois hommes cagoulés, au milieu d'une dizaine de sacs pleins de billets de banque, et je prends le volant. Les premières sirènes de police retentissent au loin et j'espère que j'aurais le temps de mettre suffisamment de distance entre le bar et nous avant qu'elles n'arrivent. Mes capacités en matière de conduite sont plus que limitées.
J. Keith Albarn
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H.-E. Âme Yggdrasil
H.-E. Âme Yggdrasil
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Mar 6 Oct - 18:36
Moi, je ne vois plus rien, je ne sens plus rien, je n'entends plus rien. Je ne peux que penser. Penser à toutes ces personnes que l'autre doit sûrement être en train de tuer de mes mains... ou de mes crocs.
Moi, l'autre, je vois tout. En rouge, et noir. Je le sens, ce goût métallique dans ma gorge, chaud et bien sûr d'un goût qui ne me déplaît pas tellement. Ils sont huit, huit personnes à tuer donc. J'en trouverais d'autre, oh ça oui, et tant que j'aurais le contrôle, je prendrais plaisir à libérer leurs entrailles de mes griffes et assécher leurs gorges de mes crocs. Ce sont juste des animaux, de la chair à pâté pour ma colère et ma faim toujours aussi insoutenables. En voilà déjà quatre épuisés, quatre agneaux déjà crevés sur le bord de la route. Déjà quatre. Je ne les aimes pas. Leurs engins font un bruit qui me transperce les tympans, et les hurlements que font leur cordes vocales m'assourdissent. Ils s'approchent de moi et ils reculent, ils me fatiguent. Ils me lancent des pierres, ils me visent, ils s'enfuient, ils hurlent, AH MAIS SALES BESTIOLES DEGAGEZ. Je les hais, je vais tous les tuer, tous ces misérables qui m'épuisent, je vais les saigner, les bouffer, les anéantir. Cinq. Un ?
Il ne m'en reste plus qu'un. Alors que je n'ai goûté le sang que de six. Mon odorat m'en signale un autre. Je sais où il est. Je vais le tuer lui aussi. Comme tout ceux que je croiserais. Je ne peux pas le chercher, car le dernier, la dernière bestiole à finir, se plante devant moi. Il me pointe. Je n'aime pas quand on me pointe. Il me fixe droit dans les yeux, je hais ça. Dans un excès de rage je l'envoie traverser une voiture. Je ne sais plus où je suis, mon voile rouge devient de moins en moins net, ma sur-agressivité m'empêche de voir normalement. Je n'aime pas ça. Je suis perdu, seul. Alors je détruit tout ce qu'il se trouve sur mon passage. Je l'anéantit. Je cherche une sortie.
Puis un sifflement d'air me fait revenir dans le monde réel. Ce sifflement que j'ai du entendre tellement de fois dans ma vie intérieure. Un toc me confirme l'arrivée d'une flèche me visant. Je me retourne vers la source de ce dérangement. ENCORE LUI. J'aurais du me souvenir de ce misérable bétail encore vivant. Il faut que je le tue, j'en ai besoin. Je veux le voir mort, parmi les autres. Il me regarde, et tire encore, deux fois. Je rugis, je hurle. Mais pour qui il se prend ?! Je vais lui broyer les membres un par...

Je ne vois toujours rien. Mais je sens un goût effroyable dans ma bouche, un goût que malgré moi je connais très bien. J'ai mal à la tête. Je ne vois rien, mais tout mes autres sens sont opérationnels à 136%, ça me fait très mal. Je ne sais pas où je suis, je n'arrive pas à bouger, c'est comme si mon corps refusait de réagir. Et pourtant je suis sûre d'avoir récupéré le contrôle de moi même. Oui, et je me souviens de tout. J'en ais la nausée. Je veux vomir. Je veux mourir. Puis je me souviens de monsieur Keith, il devait me tuer si je perdais le contrôle. Je me souviens qu'il m'a tiré dessus. Je suis morte ? C'est donc cela l'enfer ? Non. Maintenant je détaille mieux, il m'a endormie. Je pleure, combien j'en ais tuée ? J'ai mal à la tête, je ne peux pas bouger, je ne vois rien, mais tout bouge autour de moi. Que se passe t-il enfin ? Brusquement, tout s'arrête. Je me sens glisser dans le fond de la 'pièce', et cogner le mur. Je ne ressent absolument rien, c'est peut être lié avec le fait que j'ai du mal à bouger. Je me sens assommée. « Quelqu'un ? Keith ? S'il vous plaît, répondez... » Je viens de tuer cinq personne de manière horrible et totalement bestiale, juste parce que je me sentais menacée. « En fait, faîtes demi tour. » Plutôt rester dans le noir quand d'en tuer une sixième.
H.-E. Âme Yggdrasil
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J. Keith Albarn
J. Keith Albarn
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Mer 7 Oct - 1:53
Bon. Récapitulons les options qui s'offrent à nous et faisons le point sur notre situation. Pour commencer, je suis au volant d'un véhicule volé, impliqué dans un braquage et qui roule actuellement à la vitesse impressionnante de douze kilomètres à l'heure, dont l'intérieur est couvert de sang et qui contient une jeune femme sous sédatif et plein d'argent. Je dois avouer que si les flics nous contrôlent, je ne sais pas trop quel excuse inventer. C'est à une amie qui tient une boucherie de luxe et qui fait un somme à l'arrière ? Enfin, au moins nous avons rempli notre mission. Pas sans heurts, mais nous l'avons remplie.

Je ne peux pas retourner à l'hôtel. Je ne peux ni porter Âme couverte de sang jusqu'à la chambre ni la laisser dans le van. Du coup, je décide de quitter la ville. À l'hôtel, Keith II s'occupe de rassembler toutes les affaires, de me les expédier - ce qui diminue encore plus considérablement les capacités de conducteur et donc notre vitesse puisque je dois déposer les valises qui apparaissent d'un coup sur le siège passager - et de régler la facture. Il récupère aussi la voiture que j'ai volé et il roule vers la même destination que nous. Direction un restaurant d'autoroute dont l'écriteau défraîchi annonce qu'il sert les meilleurs Hot Dogs de tout San Francisco. J'y crois moyennement vu l'aspect mieux du bâtiment et le parking désert, mais c'est justement pour ça que j'ai choisi cet endroit: on ne sera pas dérangés.

C'est au moment où je me gare de travers sur une place handicapé qu'Âme reprend connaissance. Je descend pour aller ouvrir le hayon. En faisant le tour du fourgon, je l'entends parler.

"Quelqu'un ? Keith ? S'il vous plaît, répondez... En fait, faites demi tour. "

Je tente de la rassurer comme je peux tout en déverrouillant la porte, inondant soudainement l'intérieur du fourgon de lumière. Âme s'est réfugiée au fond du van, recroquevillée sur elle même et couverte de sang séché. Je monte avec elle a l'arrière et je la serre contre moi.

"C'est bon, c'est fini. On a terminé."

Je dois répéter ça au moins une dizaine de fois avant que d'une je me rende compte que je suis nul pour rassurer les gens et que de deux Âme relève la tête et se détende un peu. C'est à ce moment là que Keith II arrive avec la voiture. Il tombe à pic, celui là.

"Allez, viens dehors. Tu va enfiler de nouvelles fringues, on va manger un morceau et ça ira mieux."
J. Keith Albarn
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H.-E. Âme Yggdrasil
H.-E. Âme Yggdrasil
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Dim 1 Nov - 10:07
« C'est bon, c'est fini. On a terminé. » Oui, on vient de terminer un massacre. On vient de finir des vies humaines. Je viens de terminer un bain de sang, finissant avec le goût métallique du sang dans la bouche. « C'est bon, c'est fini. On a terminé. » Je suis foutue, nulle, pitoyable, horrifiante. Je viens de tuer de manière totalement sauvage une poignée de personnes. De la même manière qu'un animal, en conséquence le fatal bilan : Je ne vaux pas mieux qu'une bête sauvage. Les mêmes que l'on enferme en cage. « C'est bon, c'est fini. On a terminé. » Si j'avais l'humeur à être ironique, je dirais que monsieur Keith est bien gentil, mais que dans l'immédiat, ça ne m'aide pas. « C'est bon, c'est fini. On a terminé. »

Je relève doucement la tête, me faisant à l'idée que tout ça était terminé, que nous avions finis, puis je vois un deuxième monsieur Keith à la sortie du van. D'un mouvement lent, presque hésitant, je me tourne vers le monsieur Keith assit à côté de moi répétant la même phrase machinalement. C'est le même. Ma respiration se bloque. Mes yeux glissent vers le nouveau monsieur Keith. Que...qu'est ce que... Mon visage retourne dans l'ombre de mes bras. Réfléchis Âme. Réfléchis. Pourquoi je suis là ? Ah oui, parce que Nick Fury désirait m'aider à contrôler mes facultés (si vous m'en pardonnez le sarcasme, je dirais que c'est plutôt raté). Pourquoi la présence de monsieur Keith ? Parce qu'il est spécial. C'est ça. C'est un mutant. Que c'est son pouvoir, qu'il me l'avait expliqué dans l'avion. Pourquoi je me pose ces questions ? Parce que si je relève la tête, je remarque qu'il y a deux Keith. Ma respiration reprend.
Je relève la tête, et adresse un sourire au soldat à côté de moi. Je me lève, sans vraiment encore maîtriser ce que vous appelez l'aplomb et l'équilibre, mais je suppose que ceci est un des effets secondaires des fléchettes qu'il m'a lancé.

Je sors du van, et on monte dans la voiture. Je ne sais pas où le lieutenant veux nous emmener, j'ai simplement finis par comprendre que nous n'avions pas intérêt à rester sur place. « Merci de m'avoir aidé, vous avez une idée pour la...suite ? » Si seulement il pouvait ne rien nous arriver jusque-là.
H.-E. Âme Yggdrasil
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