1ère janvier 2002Le lieu où se passe cette action est au New York Hôpital Cornell Medical Center à Manhattan la grande cité tapageuse. J’y suis depuis 3 semaines et tout mon corps me fait mal. Ma mémoire ne veut se rappeler que de choses lointaines ceux de mon enfance. Hélas ses souvenirs sont un peu obscurcis par bien des secrets que j’aimerais garder tout au fond moi, encore et encore jusqu’à ma mort. Mais chaque nuit dans mon lit, ce passé me hante et me fait souffrir, que mon corps se recroqueville sous des flots de larmes amères et laisse échapper des cris de douleur qu’aussitôt, comme un vent impétueux, l’effroi me fait vaciller sur mes jambes. Je tombe la tête entre les mains et les mots : « vérité, mensonge et vengeance » défilent devant mes yeux embués. Je ne peux plus me contenir laissez-moi vous parler de moi, s’il vous plaît rien qu’un peu pour alléger ma peine.
Je m’appelle Annah Chesnard ou plutôt devrais-je dire "Amé Patterson" née d’une mère Sud-Coréenne et d’un père Français née en Normandie. Je suis née le 28 janvier 1986 à Paris et j’ai vécu avec mes parents dans un quartier très chic des Yvelines. Notre rue n’était bordée que d’appartements luxueux, habités par des personnes de bonne famille, de bonne éducation où leurs noms bien des fois, sonnaient faux à mes oreilles d’enfant tel « Monsieur et Madame Charles–Louis de Quintille de la Forges ». Leurs enfants et moi fréquentions les mêmes écoles upées, dans nos uniformes hors de prix qui flattaient l’œil des passants de l’autre rue.
Quelle fatalité ! Mon entourage n’était que de parents uniques. Ma mère, fille unique !, mon père, fils unique ! Pas de cousins, pas de cousines. Je ne me souviens ni de mes grands-parents paternels et maternels. Les ais-je vu ou rencontré ? Je ne sais pas, je ne sais plus, tout est si confus dans mon esprit. Tout mon univers se réduisait aux amis de mon père, rieur, blagueur en proie au scotch et aux cigares. Leurs mioches étaient des ados qui n’avaient pas l’intention de jouer au baby-sitter, et quelques connaissances « bourgeoises » de ma mère. Ceux-là m’importaient peu. Ils ne respiraient que vanité et trompe-œil. Alors, seule dans mon espace de jeu avec mes poupées, je ne faisais pas grand bruit et ne dérangeait guère. Je n’oublierai jamais mes anniversaires, c’étaient des moments féériques jusqu’à mes dix ans. Mon père et ma mère m’emmenait au parc d’attraction Walt Disney à Paris pendant un week-end entier et nous nous amusions comme des petits fous jusqu’à fermeture des spectacles et attractions. Pourtant, à la maison j’étais une petite fille silencieuse et discrète comme m’avait appris mes parents. J’étais peu accoutumée en dehors de l’école au monde des enfants et cela ne me dérangeais pas. Je m’amusais à me conter des histoires imaginaires et c’était toujours moi l’héroïne « Lee ZOUYING » ceinture noire de Taekwondo, comme ma mère. Je ne savais pas faire du roller mais dès l’âge de 4 ans, ma mère m’a initié au sport de combat le Taekwondo art martial coréen qu’elle pratiqua jusqu’à sa mort. Mon père et ma mère m’aimaient et me le répétait sans cesse tout bas à mes oreilles, blottis l’un contre l’autre sur le canapé de velours gris.
- On ne laissera personne te faire du mal, tu es le rayon de soleil qui illumine nos vies Péquina ! On t’aime très fort. Un grand sourire balayait leurs visages quand à mon tour, je les étreignais de mes petits bras.
- Vous aussi, je vous aime gros comme ça.
J’ai grandi trop vite, trop vite dans ce corps d’enfant. Ils m’ont appris à vaincre la peur, je l’ai vaincu. Ils m’ont appris la maîtrise de soi, je l’ai apprise. Mais la douleur de l’affliction m’appelle à la vengeance. Mes parents me protégeaient ? Mais de qui et pourquoi ? Peut-être qu’à l’hôpital j’aurais des réponses, maintenant qu’ils sont morts.
Je ne connais pas ou plutôt... je ne sais plus les raisons de leur choix, mais je me garde de les juger et préfère me dire qu'ils ont fait ce qui était le mieux pour tout le monde. Ils ignoraient ce qui m’attendait, mais ils se savaient incapable de me l’offrir et je les en remercie. Je ne sais pas si à leur place j’aurais eu le courage de cet aveu de faiblesse.
Très vite, j’ai eu la chance d’être adoptée. Je suis donc née une deuxième fois.
Un homme que je ne connaissais pas a décidé de me sauver. Cet inconnus qui a choisi de m’aimer, de me choyer, de m’élever se nomme Hanks Patterson. Un grand ami de mon père et grand chirurgien connu dans toute la commune, mais c'est aussi un grand menteur... à le savoir pourquoi.
J'ai eu le droit à une petite modification, "le changement de prénom", ai je de la chance? changer de prénom est aussi une nouvelle naissance. À parement c'est mon père qui a voulu que je change d'identité, Pourquoi? Je n'en sais strictement rien. Tous ce que je sais c'est qu'un prénom français avec un nom américain n'était pas très courant pour l'époque.
L'un de mes souvenirs le plus récent, c'est le jour où je suis partie de chez moi en voiture avec Hanks.
Il devait être 22h nous allions au bowling.
Sur le chemin du retour un homme ivre arrivait en contre sens et nous a percuté.
Le choc a été tellement brutal qu'on s'est tous les deux éjectés hors de la voiture. Je ne me souviens de rien, pourtant j'étais consciente... Il parait que je hurlait...
je me suis retrouvée plus loin que Hanks. Il a voulu se lever pour voir comment j'allais à ce moment et il est tombé, sa jambe saignait elle était ouverte d'un peu partout. Il m'a dit que mon bras gauche était arrachée et mon bras droit, complètement retournée. L'accident a eu lieu juste en face du commissariat de police, ils ont étés les premiers sur les lieux, Ils se sont occupés de nous.
Notre état était vraiment grave, les secours sont arrivés une ambulances pour chaque ainsi qu'une voiture de médecins pour chacun aussi.
Je me vidais de mon propre sang !
Je n'en avais plus ils ont dû me mettre du sérum physiologique jusqu'à l'hôpital.
J'ai fais un arrêt cardiaque sur la route. Mon était était vraiment très grave, une fois stabilisée ils m'ont mis dans l'ambulance, et là de nouveau, un arrêt cardiaque...
Arrivée à l'hôpital j'ai passé 5 heures en salle d'opération, je suis arrivée à Manhattan vers minuit. J’ai manqué de mourir dans la nuit.
L'opération terminée, j’ai ensuite fait un choc septique. J’étais plongé dans le coma. J'ai perdu une partie de ma mémoire, ce qui explique beaucoup de choses.
À mon réveil, je sentais une douleur atroce au niveau de mes avant bras, c'est là où je l'ai su.
Je me suis réveillé environ un mois après, avec quatre médecins à mon chevet qui m’expliquaient ce qu’ils appelaient "ma nouvelle condition physique" : ils m’avaient amputé des deux bras. J'étais terriblement choquée.
Je pensais que dans deux minutes j'allais me réveiller et que tout cela n'était qu'un horrible cauchemar. Mais ce ne fut pas le cas, c'était bien réel.
Peut de temps après, on m'a transféré vers un autre hôpital, celui où je suis actuellement. C'est ici où j'ai également reçu des mains artificielles de grande qualité qui me permettent, par exemple, de saisir de la nourriture et de tenir un crayon. Je me suis fait très vite. À vrai dire,
sa me faisait drôle à l'idée de ne plus ressentir de la chair.
À l'hôpital, j'avais l'impression d'être dans un brouillard. Et dans un brouillard, il faut aller vers l'avant, c'est la seule chose à faire. Tout ne se règle pas du jour au lendemain, mais le secret c'est d'avancer et de ne rien regretter.
12 mai 2014Douze ans après, Hanks ne fait à présent plus parti de ce monde. Il est mort d'une crise cardiaque chez lui alors qu'il prennait tranquillement sont petite déjeuner. Son décès à était pour moi une grande perte, c'est la seule personne qui m'a vue grandir et qui a su me ré consoler dans mes moments de pleurs. On peut dire que la mort ne m'a pas fait de cadeau.
Pour oublier toute cette souffrance, j'ai quitté New York et je me suis installé dans un petit appartement au centre ville en Californie.
Pour en revenir à mes deux bras, j'ai laissé tomber les mains artificielles et je me suis lancée vers un tout nouveau prototype. Grâce à mes talents de jeune ingénieur acquis au sein de la prestigieuse université MIT des état Unis et du salaire de mon père, j'ai parvenu à adapter une main-robot en guise de prothèse. Une main de haute technologie, plus intelligente, plus adaptable, plus opérationnelle.
Cette nouvelle main bionique est dirigée par des contractions de muscles sur l’avant bras, que des capteurs transforment ensuite en signaux pour commander de minuscules moteurs qui font bouger les doigts et le poignet. Une pur merveille! Mais le financement de ce projet était trop élevé.
Alors comme toutes personnes, il me fallait trouver de l'argent au plus vite, je me suis donc converti dans le monde du business en étant chasseur de primes. Tout allait pour le mieux, je gagnée bien ma vie jusqu'au jour où je me suis fait virée car sous à disent je n'ai pas respecté le credo et que je risqué de gros ennuis.
Quelques mois après j'ai appris que l'armée américaine recrutée sans arrêt des hommes même des étrangers. S'engager pour défendre les valeurs républicaines de la patrie m'intéresse constamment. Sachant que je suis très sportive et que je sais tirer c'est le parfait emploi pour construire une nouvelle vie.
Mais les mauvaises sondes reviennent. j'ai à peine servi un an et j'ai déjà des problèmes avec la justice.
Malgré tout, je reste une femme libre et sans attache, déterminée à me venger jusqu'à mon dernier souffle de ces bêtes de foires qui ont scrupuleusement gâché ma vie. Vous allez sûrement me dire que la violence ne résoudra rien, que ce n'est pas une solution, bien vous savez quoi,
Aller vous faire voir !